COLLABORATION WITH PHILOSOPHER MICHAEL MARDER & BIO-GENETICIAN MARTIN HAJDUCH
CHERNOBYL HERBARIUM
2011 - ongoing
Location: Exclusion Zone, Chernobyl, Ukraine_Radiation level: 1.7 Ms/ hour
37 Rayograms, 24x36 cm, Pigment Print on RAG Paper
COLLABORATION AVEC LE PHILOSOPHE MICHAEL MARDER & BIO-GENETICIEN MARTIN HAJDUCH
TCHERNOBYL HERBARIUM
2011- en cours
Zone d'exclusion, Tchernobyl, Ukraine – Niveau de radiation: 1.7 microsieverts/h
37 rayogrammes, 24x36 cm, Impression pigmentaire sur papier RAG
Le 26 avril 1986, à 1h23 minutes et 44 secondes, un test de puissance à la centrale de Tchernobyl, tourne à la catastrophe. Le cœur du réacteur n°4 explose, laissant s’échapper un nuage de particules radioactives dans l’atmosphère.
Ce projet est composé d'un rayogramme par année passée depuis l’explosion, créé par l’empreinte directe de spécimens d’un herbarium radioactif sur des plaques photosensibles. Ces végétaux furent au préalable cultivés dans le sol de la Zone d’Exclusion par l’équipe du bio-généticien Martin Hajduch qui étudie les conséquences de la radioactivité sur la flore dans les zones fortement irradiées, autour de la centrale.
Comme pour nombre d'autres projets, Anaïs Tondeur s'inspire de la fragilité des débuts de la photographie, en particulier de la photographie de contact. Dans le Tchernobyl Herbarium, les images sont réalisées par un procédé traditionnel de rayogramme, cependant le césium-137 et le strontium-90, qui innervent la plante, contribuent à la création de son empreinte sur la plaque photosensible. Ces rayogrammes radioactifs sont par conséquent conservés dans une boîte en plomb stockée dans le sous-sol d'un laboratoire.
Traces matérielles d’un désastre invisible, ces images sont capturées au seuil du visible. Elles invitent, avec les textes du philosophe Michael Marder, à penser, signifier, symboliser, aussi impensable et irreprésentable soit-il, la conscience que cet événement a fragmentée, et peut-être ouvrir la voie à un mode de vie plus en accord avec l’environnement.
On Saturday, April 26th, 1986, at 1:23:58 a.m. local time, a test in Chernobyl nuclear plant takes a disastrous turn. The core of reactor No.4 explodes, emitting a plume of radioactive fallout into the atmosphere and drifted across the then Western Soviet Union and Europe.
This project is composed of a rayogram per year passed since the explosion, created by the direct imprint of specimens from a radioactive herbarium on photosensitive plates. These plants grew in the soils of the Chernobyl Exclusion Zone, studied by the team of bio genetician Martin Hajduch who analyzes the impacts of radioactivity on the flora.
As with other projects, she draws on the fragility of the beginnings of photography, especially contact photography. In the Chernobyl Herbarium, the images are realized by means of a traditional rayogram process, yet the cesium-137 and strontium-90, which innervate the plant, contribute to the creation of its imprint on the photosensitive plate. These radioactive rayograms are thus kept in a lead box stored in the basement of a laboratory.
Material traces of an invisible disaster, these images are captured on the edge of the visible. Alongside, 37 fragments of texts by philosopher Michael Marder, they invite to reflect upon, signify, and symbolize it, taking stock of the consciousness the accident fragmented and, perhaps, cultivating another, more environmentally attuned way of living.
PUBLICATIONS
OPEN ACCESS in English
Open Humanities Press, 2016
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Translation in French
Éditions de la Fondation Mindscape, 2016
Translation in Basque & Spanish
Edition Cristina Enea Fundaziao, 2017
Partial Danish translation
Baggrund, 2016
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Partial Portuguese translation
Brazsil, 2019
Spanish translation
Ned Ediciones, 2021
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Italian translation
Éditions Mimesis, 2021
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French translation
Éditions Mimesis, 2021
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