COLLABORATION with anthropologist MARINE LEGRAND
with ANDRÉ SCHREUDERS (Image & Editing), FLORIANE POCHON (Sound composition), LAURENT FLUTTERT (Grading)
MOURNING THE INFINITE
2022
Video and photographic installation
Video, 4K, Col, 15”
Salt print composed from human tears salt and silver gathered in one the oldest silver mines in the world
Tears-collecting phials
COLLABORATION avec l'anthropologue MARINE LEGRAND
avec ANDRÉ SCHREUDERS (Image & Montage), FLORIANE POCHON (Composition sonore), LAURENT FLUTTERT (Étalonnage)
ENTERRER L’INFINI
2022
Installation vidéo et photographique
Vidéo, 4K, Col, 16”
Tirage au papier salé composé de sel de larmes humaines et d’argent collecté dans l’une des plus anciennes mines au monde
Cueilles-larmes
Le saviez-vous ? La terre est morte. Du moins celle que nous connaissions...
Cette installation photographique et vidéo se déploie comme une invitation à une veillée mortuaire, à l'enterrement d'une illusion, au deuil d'une terre aux ressources infinies.
Par une plongée dans les profondeurs géologiques, les spectateurs sont entrainés dans les entrailles de l'une des plus anciennes mines d'argent au monde. Glissant dans les profondeurs du temps, au sein de l'obscurité humide et instable du minéral, ils, elles assistent à un rite funéraire qui se déroule dans le corps même de la défunte.
Surgit alors, dans les plis du voile mortuaire, une image issue de la rencontre des éléments en présence : du sel de larmes humaines et des eaux argentifères du lac de la mine, de la surface du linceul et de la lumière qui soudain enveloppe la mine alors transformée en camera obscura.
Dans un geste photographique conçu comme un geste de deuil, l'émergence de l'image révèle, au-delà d’un mode de relations extractivistes à la terre, la puissance de ce qui se loge entre les choses, à même la peau du monde.
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Ce projet entre en résonance avec The Skin of Things, un projet en cours conçu avec le philosophe Michael Marder.
Il est développé dans le cadre d'une collaboration avec l'anthropologue et écrivaine Marine Legrand, à partir d’un triptyque rituel, qui forme une série d’offrandes aux milieux de vie à partir du corps des femmes, longtemps assimilées à la nature comme objet d’exploitation. Ce projet se déploie à travers une écologie à la fois environnementale, sociale et mentale, renouvelant les concepts physiologiques en relation avec le développement d'une position éthique pour la biosphère. Enterrer l'infini trouve ainsi ses racines dans le troisième geste du triptyque : une démarche participative proposant de recueillir nos larmes face au désastre écologique et humain qui menacent de nous faire sombrer dans l’impuissance.
Did you know? The earth is dead. At least the one we knew...
This photographic and video installation unfolds as an invitation to a vigil, to the burial of an illusion, to the mourning of an earth with infinite resources.
By a dive into the geological depths, the visitors are led into the bowels of one of the oldest silver mines in the world. Gliding through the depths of time, in the wet and unstable darkness of the mineral, they are given to witness a funeral rite carried out in the very body of the deceased.
This is when, from within the folds of the mortuary veil, an image emerges. It develops from the encounter between the elements in presence: between the salt of human tears and the silverous waters of the mine’s lake, between the shroud's surface and a light suddenly engulfing within the mine, transformed in this instant into a camera obscura.
Through a photographic gesture conceived as a gesture of mourning, the emergence of the image reveals, beyond any form of extractivism, the potency of what is nestled in-between things, on the very skin of the world.
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This project enters in resonance with The Skin of Things, an ongoing project created with the philosopher Michael Marder.
This project created from the meeting of human tears and silver, a paper shroud and a mine is developed as part of a collaboration with the anthropologist Marine Legrand. It is stemming from a triptych of rituals which forms a series of offerings from human body fluids to living environments. Mourning the infinite finds its particular roots in the third gesture of the triptych: a participative endeavour offering to gather our tears in face of the barren processes at play, to weep for the living world falling apart before our eyes and yet to escape from denials.
Commissioned by V2 Lab for the Unstable Media, Rotterdam.
As part of Tiny Mining, a project developed by Martin Howse.
Production : As Film with the kind support of the Silver Mines of the Frankish Kings, Melle, France.